La dernière allumette

Nous sommes dans une salle de théâtre. La scène est vide et les spectateurs prennent place, tranquillement. Monsieur Leroux ainsi que Monsieur Lechauve, que tout sépare, attendent sur leur siège le début de la représentation. L’un est fébrile et enjoué, l’autre est impassible et morose. Tous les deux sont silencieux. 

Puis, la foule se tait et l’éclairage diminue. Le spectacle va enfin commencer. C’est alors que — coup de théâtre ! – deux projecteurs s’allument et ajustent leur faisceau sur les quidams.

Qu’est-ce que cela peut bien signifier ? C’est plutôt étrange. Et cette lumière qui se fait insistante ! Le Roux est intrigué et, disons-le, un peu excité. L’aventure ne s’ouvre-t-elle pas devant lui ? Il y a là comme une srte d’appel… Le Chauve, lui,  ne veut rien savoir et se renfrogne ! Il a acheté un billet et entends bien assister à une représentation.

La suite des choses lui fera comprendre qu’ils ne pourront plus être de simples spectateurs. Qu’ils ont été « choisis », et qu’ils seront, de gré ou de force, les protagonistes du spectacle auquel ils sont venus assister.

La dernière allumette raconte quelques épisodes dans l’existence de deux êtres qui n’ont rien demandé à la Vie, encore moins de se retrouver sur une scène et s’y donner en… représentation ! La pièce nous fait découvrir un tandem improbable qui essaiera de trouver une signification à l’étrange périple qu’ils vivront ensemble. Un sens pour aider à comprendre un peu… avant que les lumières ne s’éteignent à nouveau, et que tout ne s’évanouisse définitivement dans l’obscurité.

Texte Claude Paiement
Interprétation Sylvain Marcel et Frédéric Desager

© Béatrice Germain, résidence de création à la Maison des arts de Laval (janvier 2020)